RUNNER’S KNEE
alors que la rotule se déplace dans un axe vertical lors de la course,
en cas de raccourcissement/faiblesse des quadriceps/ischiojambiers/fessiers,
elle aura plutôt tendance à se latéraliser
dans un axe horizontal
cette rotule «mal alignée» va donc provoquer des frictions/pressions qui engendreront des douleurs sur la face antérieure
du genou et autour de la rotule, surtout en descente et dans les
escaliers
progressivement cela engendrera des micro-lésions du cartilage,
ce qui compliquera le traitement
facteurs favorisants: faiblesse/raccourcissement
quadriceps/ischiojambiers, surcharges d’entraînement,
pronation/supination, terrain accidenté, antécédents traumatiques
du genou
le traitement est axé sur le renforcement/étirement et une
correction de la technique de course
dans les cas sévères, avec atteinte avancée du cartilage, l’injection
d’acide hialuronique et/ou de PRP peut s’avérer utile; le cas échéant,
il faudra modifier ses activités sportives
FASCIOPATHIE
douleur sous le talon et la voûte plantaire, résultant d’un
épaississement et d’un raccourcissement de l’aponévrose plantaire
la douleur peut être particulièrement vive le matin au réveil
et parfois très invalidante à la marche
facteurs favorisants: raccourcissement des mollets, faiblesse
des muscles intrinsèques des pieds, troubles statiques
(pronateurs, pied creux), chaussure minimaliste
le traitement est long et se base sur un programme d’étirements
et de renforcements, ondes de choc
les supports plantaires, peuvent s’avérer très utiles, surtout en
phase aigüe
pour les cas résistants au traitement ou en cas de douleurs très
invalidantes, l’infiltration cortisonique peut se révéler utile
PERIOSTITE
douleur le long du tibia, résultant de la traction répétée sur le tibia
par les muscles (en particulier le jambier antérieur)
douleur habituellement au début de l’entraînement puis elle
s’atténue pour mieux réapparaître à la fin de la session et le
lendemain matin
parfois la douleur persiste même à la marche et il peut être difficile
de la distinguer de la fracture de fatigue sans examens
complémentaires
facteurs favorisants: raideurs musculaires, pieds pronateurs,
mauvaise technique, type de chaussure et de surface, terrain
vallonné, faible densité osseuse
le traitement nécessite bien sûr la mise au repos, ainsi que de la
rééducation associée parfois à un traitement par ondes de choc,
mésothérapie, correction de la technique de course, orthèses
plantaires
BANDELETTE ILIO-TIBIALE
il s’agit d’une tendinopathie localisée à la face externe du genou,
résultant de frottements répétés entre la bandelette et l’épicondyle
fémoral externe
la douleur est plus importante à la descente
facteurs favorisants: instabilité lombo-pelvienne, raccourcissement
et faiblesse des muscles fessiers, pieds plats/creux, bitume et piste,
descente
le traitement consiste à la mise au repos relative, associée
à un programme de rééducation (myorelâchement, étirements,
renforcements) et de la médecine manuelle
une infiltration cortisonique peut parfois être nécessaire, mais
la rééducation et la physiothérapie seront malgré tout nécessaires
afin d’éviter la récidive
le temps de guérison est très variable (2 semaines à 6 mois)
courir le plus souvent possible sur terrain légèrement accidenté
(parcours vita, cross) est une mesure préventive efficace
FRACTURE DE FATIGUE
perte progressive et localisée de la résistance osseuse résultant
d’une surcharge répétée causée soit par un muscle tirant sur l’os,
soit par des microtraumatismes directs sur l’os
les os les plus touchés par cette pathologie chez le coureur
sont le bassin, les tibias, les péronés et les métatarses
facteurs favorisants: dysbalance/déficit/raideur musculaire,
mauvaise technique/biomécanique, faible densité osseuse (troubles
du cycle menstruel), apports caloriques insuffisants
la cause la plus fréquente est une rapide augmentation de la charge
d’entraînement (volume ou intensité)
se caractérise par une douleur bien localisée, particulièrement en
charge, mais parfois aussi au repos et la nuit, souvent associée à une
enflure
il faut souvent plus de 3 semaines depuis le début des douleurs
pour voir des changements sur une radiographie
parfois, la fracture de fatigue ne se voit pas sur les radiographies et
c’est finalement l’IRM ou le CT-scanner qui permettra de poser le
diagnostic
le traitement consiste à laisser le membre blessé en charge partielle,
bien qu’il soit parfois nécessaire de plâtrer ou même opérer
le temps de guérison est de 6 semaines à plusieurs mois
le risque de récidive à la reprise de la course à pied étant élevé,
il est primordial de reprendre le sport de manière très progressive
et seulement lorsque les douleurs ont complètement disparu
TENDON D’ACHILLE
il s’agit du plus gros tendon du corps humain et il subit
d’importantes forces à la marche, qui sont décuplées lors
de la course à pied
lors des efforts répétés, les importantes forces qui s’exercent sur
ce tendon, vont entraîner des micro-lésions et une dégénérescence
de ses fibres, surtout si les muscles du mollet ne sont pas assez
résistants, provoquant ainsi une tendinose
la tendinose provoque une douleur très variable d’un coureur
à l’autre (parfois seulement lors de la course ou après la course,
parfois lors de la marche simple)
facteurs favorisants: augmentation des charges, surface,
chaussure minimaliste, faiblesse des mollets
le traitement consiste principalement à adapter ses activités
sportives, rééducation (renforcements, ondes de choc),
orthèses plantaires
le temps de guérison est de plusieurs mois et le coureur doit
vraiment s’armer de patience
dans les cas rebelles, un traitement par injection de PRP peut
se révéler utile, mais n’est en aucun cas le premier traitement
à envisager
l’infiltration cortisonique de ce tendon est fortement
déconseillée au vu des risques de rupture